Veuillez garder un regard sur le tracéde la carte géographique afin de bien suivre cette odyssée d’Anna Graham autour du monde, qui s'étendit sur plus de trois ans.
La gentille nana Anna* Graham décida de plierbagages et de prendre le large pour partir à l’aventure contrevents et marées, s’exposant souvent à plus d’un péril; nous allons vous conterle récit de ce périple qui fera sûrement votre régal, en tâchant de citer des informations culturelles par des liens hypertextes qui résument bien leur contenu.
Anna relate : «J’ entamaismon voyage à Hobart en Tasmanie*, Australie*, lorsque je reçus une invitation de mon ancien professeur de tango de me rendre aux îles Tonga*, lui qui est retraité à cet endroit, mais toujours aussi alerte malgré son artérite des membres inférieurs ; il m’en vanta le côté paradisiaque, ajoutant que ce serait salutairepour moi d’y séjourner quelque temps avantde faire mon voyage ».
Mais Anna, pas à l’ aise dans l’inactivité, a quitté les îles Tonga et gagné l’ Asie*, allant au Japon à Tokyo*, la capitale, puis à Kyoto* et ensuite, noçant à Canton* en Chine*, elle y a diné en mangeant du chien, puis est allée faire du vol planéau dessus de l’Annapurna au Népal* et visiter Kânpur sur les bords du Gange* en Inde*.
Ensuite Anna «alla» à Riyad, la capitale de l’Arabie Saoudite, où plus d’un riche magnat saoudien du pétrole, en voyant cette belle fille, eut une soudaine envie de la draguer et de la peloter, mais elle ne sera attentive à aucune tentative de séduction et ils seront tous éconduits, car elle n’avait pas la moindreenvie de se faire dominer par ces machos qui avilissent les femmes.
Après avoir quitté en trombe Riyad pour ne pas tomber dans le panneau des bonzes du pétrole et avoir entre autres à se couvrir la face selon leurs coutumes, elle a pu s’ amuser un peu avec des Maures* vivant en Zambie qu’elle avait rencontrés dans un café de Lusaka, la capitale.
Puis elle partit pour le Niger* à Niamey où elle connut un certain Marco* Gérin*, un obscur individu qui a beaucoup d’ argent et qui l’amena fêter à Tanger* au Maroc*, visiter sa galerie d’art à Annaba en Algérie*, et ensuite passer de chaudes nuits à Tunis*, en Tunisie.
Après avoir quitté la Tunisie*, elle fit un bond en Angleterre* rejoindre son ami James et ils se régalèrent, ce qui est plutôt inusité dans ce pays, dans un restaurant de Liverpool en mangeant du « foie de poulet» et plus tard ils allèrent à Londres où elle s’ estimachanceuse de faire une croisière avec lui sur la Tamise*, avant de continuer son périple en France.
En France, elle a su nouer des amitiés à Rouen* avec de joyeux bougres avec qui elle est allée d’abord à Nevers* puis ensuite dans la ville voisine à Bourges*, avant de faire un saut en Belgique à Anvers qu’ils ont viré à l’ envers lors de folles équipées nocturnes…
Fatiguée de festoyer, elle s’accorda un peu de repos à Milan*, en Italie, trouvant un malin plaisir à aguicher moult Italiens* car on ne lésinait pas pour satisfaire ses caprices, puis elle fit un saut à Pise* où elle va poser près de la célèbre tour penchée, pour une photo prise par un piéton alors qu'elle était en train de nourrir des piesà ses pieds.
Par la suite, Anna est allée à Prague*, capitale de la République tchèque, puis purgea par erreur une peine de prison à Belgrade, en Serbie*, à la suite d’une descente de police dans un bistrot alors que, brisée de fatigue, elle sirotait quelques bières ; elle fut cependant blanchie et, pour récupérer, se réfugia chez Marco (voir diapo 7) qui, lassé de vivre dans la luxure et de tremper dans de sales affaires, s'était repenti et était devenu peintre en bâtiment le jour et aumônier le soir à Bucarest, Roumanie*.
De Bucarest, elle se rendit à Moscou, en Russie*, où elle dut suer et user de plus d’une rusepour déjouer les ruses d’un Russe* entreprenant qu’elle a réussi à semer de peine et de misère, mais elle s’en est bien remise et décida d’aller en Amérique.
Elle cassa la graine chez une amie de Régina* en Saskatchewan au Canada, qui aime un peu trop lever le coude, et cette rencontre lui apporta un regain de vie mais elle ne s’ ingéra pas pour autant dans les problèmes d’alcoolismede celle-ci, préférant quitter en douce.
Anna se rendit alors aux Etats-Unis à Rochester* où elle assista à un concert de l’ orchestre philharmonique puis à Annapolis, sa ville fétiche, pour visiter une exposition d’«art concret», dont les critiques dirent beaucoup de bien.
Elle pensa aller skier à Aspen*, au Colorado, mais elle choisit plutôt de faire de l’alpinisme et, bien que sa passion pour gravir les crêtesdifficiles n’est certes pas un secret pour personne, cette fois pour escalader le plus haut sommet de l' Utah*, elle lutta longtemps.
Lors de son passage au Mexique, elle vécut un drame en se perdant dans le désert de Chihuahua près de la Sierra* Madre* orientale : «J’y errais en état de la panique, en proie à la soif, ayant perdu le nord et ne cessant de tourner en rond avec ma monture, mais enfin je retrouvai mon chemin et on ne m’y reverra pas une autre fois», raconta-t-elle.
En manque d’argent, elle réussit à se renflouer au Costa* Rica* où elle cira d'abord les chaussures et bottes de riches vacanciers à San José mais surtout en vendant aux touristes ses fameux « tacos al pastor» d'ananas d'Anna, servi avec un tortilla de maïs, sur les plages du littoral.
«Je serai sûrement mieux à Buenos Aires*» pensa cependant Anna et elle se rendit ainsi en Argentine* dans des lieux où régnaientla joie et la bonne humeur et c'est là qu'elle apprit à concocter un fameux punch au rhum et jus de tangerine, dans lequel on ajoutait des tangerinestrempées dans du gin donnant au breuvage un effet euphorique et énergisant.
Complètement fauchée, car gérant très mal son argent, et ayant tiré une leçon de vie de son voyage, Anna décida sagement d'arrêter de s’ enivrer dans de folles aventures et de revenir bien sagement chez elle à Anagrammeville, sur l’île mythique d’«Anagram Island», pour travailler dans la boucherie «Gras-Ham» de son oncleGeorges Graham afin de se remettre à flotet de s’acheter un loft pour s’y installer.